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Note moyenne
★
Tout restaurateur, digne de ce nom, aurait apprécié la critique cordiale et constructive que nous avons formulée, après avoir payé l'addition, dans cette gargote attenante à l'abbaye de Boscodon, ce dimanche 22 août 2010. Nous y sommes revenus, comme pour un pèlerinage, après 4 ans d'absence, des saveurs plein la bouche. Quelle déception!A notre arrivée, bon signe, malgré aucun accueil cordial, nous avons eu le plaisir de voir que notre réservation téléphonique avait bien été retenue. Table dressée avec un billet "réservé". Cependant, après 20 mn d'attente, et un seul serveur pour les quelques 30 convives en terrasse, il a fallu aller chercher nos menus en salle pour préparer notre commande. Aucune convivialité de la part du personnel en salle/magasin.Initiale surprise de ne pas trouver sur cette carte les “nombreuses” spécialités maison pourtant annoncées sur le site internet de l’établissement:“L’été, carte et menu vous sont proposés avec de nombreuses spécialités maison élaborées à partir de produits frais :Beignets de Fleurs de Courgettes cultivées par nos soins, Entremet à l’Epeautre biologiqueSpécialités à l’Ortie fraîche et bien d’autres encore ...”Encore beaucoup de patience avant que ce même serveur vienne s'enquérir de notre choix. Deux tartes aux orties... "Il n'y en a pas à cause de la sécheresse !". Triste début et ceci n'étant pas un phénomène impromptu, il aurait été judicieux de supprimer ce plat du menu depuis que la cueillette d'ortie au Boscodon n'est plus de mise! Pourquoi y laisser cette unique spécialité maison alors que les “bien d’autres encore” ne sont pas mentionnées?Pas d'entrée donc vu que la maigre sélection de salades n’était d’aucune attraction. Pas de beignets de fleurs de courgette alors que les légumes du potager attenant à la terrasse en étaient bien garnis. Pour un déjeuner de dimanche, les trois plats du jour basiques n'étaient pas enthousiasment, mais il fallait bien manger. Nous avons donc commandé une entrecôte et une andouillette, délaissant la brochette d'agneau qui semblait bien maigre dans l'assiette d'un hôte à la table voisine. Nous réservions notre appétit pour la fameuse tarte au citron de Mme Albran. Le serveur nous ayant confirmé que c'était bien toujours elle qui faisait la cuisine, nous étions rassurés d'avoir un dessert délectable ; commandé illico pour être certain de ne pas s'entendre dire, plus tard, qu'il n'y en avait plus. La carafe de vin rosé s'est faite attendre, elle aussi, pour accompagner l'andouillette tiède (mais succulente) et l'entrecôte (normale), chaque assiette accompagnée d'un excellent gratin de pommes de terre, il faut le reconnaître. Pour couronner ce triste repas, la déception finale avec une tarte au citron et une au noix qui n'avaient absolument rien à voir avec les fameuses pâtisseries que nous avions tant appréciées dans les années où le cellier des moines était une maison de qualité. Nous n'avons pas terminé nos desserts trop sucrés et “estoufaga”, sans que le serveur débordé ne s'enquière de notre rejet lorsqu’il enleva nos assiettes et servit enfin le café. Pain rassis et café quelconque.Arrivés à 13h10, nous sommes finalement sortis de table à 14h40... 90 minutes bien longues pour une mauvaise prestation.Quel dommage que le patron aigri n'ait eu que des répliques acerbes et insultantes à notre remarque amicale sur la baisse de qualité de son établissement. Un monsieur que nous avions connu lorsqu'il était moniteur de ski aux Orres dans les années 80 et que nous avions honoré de notre clientèle des années durant. D'après lui, nous ne serions revenus, comme tous les saoulards de clients, qu'en espérant payer des clopinettes...? Puis, nous a t'il craché à la figure, ces temps sont révolus et ont causé la maladie de son épouse qui s'est ruinée la santé au fourneau pour satisfaire des gens comme nous! A 40 ans, ajouta t'il, sa femme ne peut plus travailler. Donc maintenant il pratique la même politique et les mêmes tarifs que tous les restaurants de la région. Cette remarque désobligeante envers ses confrères étant, comme le reste de ses propos, totalement déplacée.Le pauvre homme a même insinué que nos vœux de rétablissement pour son épouse n'étaient pas sincères et n’en avait nul besoin. Après coup, nous sommes stupéfiés que le serveur nous ait affirmé, pendant le service, que c'était bien Mme Albran qui officiait toujours en cuisine?N'ayant absolument pas revendiqué l'exorbitance des tarifs durant l’agression verbale de M. Albran, je me permets donc d'en dire trois mots dans ce compte rendu. Nous avons payé 46€ pour deux repas quelconques, sans hors d'œuvres, sans fromage (non proposés par le serveur submergé), un pichet 50 cl rosé, deux tartes lamentables, deux cafés. Pour comparaison et en contradiction des affirmations de l’aubergiste déchu, nous avons superbement déjeuné, vendredi 13 août, à l'auberge du château, Les Tancs, près de Tallard, pour 35€ avec deux assiettes de hors d'œuvres copieux et bons, deux plats MAISON bien mijotés (ragoût d'agneau et pintade rôtie), un pichet 25 cl rosé, un pain tendre et croustillant, une assiette trois fromages du terroir et une faisselle au coulis de fraise suivis de deux très bons cafés. Le tout servi avec amabilité, dans les normes, par un personnel compétent. Monsieur Albran devrait un peu sortir de sa tanière, revoir ses maths et prendre des cours d’hospitalité et de management. Nous n'avons pas été surpris par la suite de constater que nos voisins de table, également habitués de la maison, déploraient aussi la pauvreté du service et de la qualité des mets. Puis d'apprendre par les amis de la boutique de l'abbaye qu'ils recevaient quotidiennement les doléances de consommateurs mécontents.Nous continuerons à venir en pèlerinage à l’Abbaye de Boscodon avec le plus grand plaisir mais nous ferons abstinence dorénavant de notre pose repas au Cellier des Moines.Posséder un établissement si bien placé sur un site aussi prestigieux et ne pas profiter d'en faire un établissement de renom démontre peut-être qu'il est temps, pour un piètre commerçant, de changer de métier.Frédéric Landes